Partie de cartes dans Marius de Marcel Pagnol

L'action se déroule sur le Vieux-Port de Marseille, dans le Bar de la Marine de César où travaille son fils Marius. Marius tient le comptoir du bar, mais il n'a qu'un rêve, embarquer sur l'un des bateaux qui traversent le port, et prendre le large vers les pays lointains. Fanny, marchande de coquillages devant le bar, aime discrètement Marius depuis l'enfance. Et Marius, sans l'avouer, a toujours aimé Fanny, mais garde ses distances avec elle. Pour pousser Marius à lui déclarer ses sentiments, Fanny attise sa jalousie en se laissant courtiser par Panisse, riche maître voilier et vieil ami de César. Malgré les trente années qui les séparent, Panisse la demande en mariage. Cela provoque une vive dispute entre Marius et Panisse. Fanny éconduit alors Panisse et déclare son amour à Marius. Marius avoue l'aimer aussi, mais il est toujours tenaillé par son désir de partir vers le grand large. Pressenti pour un engagement immédiat sur un navire d'exploration, il voit le poste lui échapper et laisse alors libre cours à son amour et à son désir pour Fanny.

Un mois après, au petit matin, alors qu'Honorine, la mère de Fanny, rentre prématurément d'une visite à sa sœur, elle découvre les deux amants endormis dans la chambre de Fanny. Elle se précipite chez César, et tous deux décident de les marier au plus vite. Mais une nouvelle occasion de partir s'offre alors à Marius. Fanny comprenant que Marius ne sera jamais heureux tant qu'il n'aura pas cédé à sa folie de la mer, choisit de se sacrifier pour lui, prétendant qu'elle préfère finalement une vie rangée avec Panisse. Marius, aveuglé mais soulagé, s'écrie « Moi, j'épouse la mer, et toi tu épouses l'argent de Panisse », et il se rue vers le navire en partance, la Malaisie. Fanny bouleversée et déchirée retient ses larmes pour cacher à César le départ imminent de son fils, mais en entendant une voix qui crie « Il part, il part », elle s'évanouit d'émotion dans les bras de César. César aussitôt appelle Marius à l'aide, « Marius ! Où il est ce petit, bon Dieu ! » ; sur le large plan en plongée de la Malaisie qui sort du port, César appelle une dernière fois « Marius ! ».